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Vive la rencontre !
A
vec une détermination inébranlable et un plaisir renouvelé,
RFI s’installe encore cette année à Avignon pour faire bruire
ses antennes des sonorités du Festival et des mots de ces
autrices et auteurs du Sud. C’est toujours une grande f ierté de faire
découvrir de nouveaux textes et d’offrir, à des millions de femmes
et d’hommes dans le monde, quelques instantanés de ce grand
rendez-vous de la parole et de l’intelligence. C’est aussi un combat
pour dire la spécif icité de notre radio mais aussi de ces créateurs
d’Afrique ou d’Haïti que nous faisons entendre aux habitués du Fes-
tival et aux auditrices, auditeurs et internautes du monde. Souvent
c’est la première fois qu’ils et elles ont l’occasion d’être lus en public
au Festival et ainsi d’inscrire leur nom au programme de la grande
fête du théâtre voulu par Jean Vilar. Souvent, toujours, c’est l’unique
occasion aussi de nous faire entendre ces histoires d’ailleurs.
Depuis 12 ans, ce cycle de lectures « Ça va, ça va le monde ! » est
un évènement où les voix du monde nous arrivent sans f iltre, sans
frontières, dans une langue vive et inventive, directe, parfois frontale.
D’une année sur l’autre, d’un lieu à un autre, ce cycle raconte avec
émotion parfois ou virulence tous les grands combats du monde,
pour la liberté des femmes, la liberté de circulation, la liberté d’ex-
pression…
Là est l’ambition de RFI et de France Médias Monde : faire entendre
les aspirations des populations qui font notre monde, être au plus
juste de l’actualité, de la vie et des cultures telles qu’elles s’expriment
hors de notre périmètre. En prenant l’initiative de ce cycle, mais aussi
en créant le Prix RFI Théâtre qui existe depuis onze ans, c’est toute
une nouvelle génération d’artistes qui prennent la parole et disent
leurs inquiétudes et leurs aspirations. Il suff it de tendre l’oreille pour
entendre le monde changer, en Afrique, en Haïti et ailleurs.
Dans un festival polyglotte, ce cycle d’écritures francophones par-
ticipe aussi de la diversité en faisant entendre la polyphonie du
français, dans ses accents et dans ses métissages avec les langues
africaines ou le créole. Le monde semble aller de plus en plus mal
mais ce temps d’Avignon est la preuve qu’il y a toujours la place pour
la création et la culture, pour l’espoir d’un monde où les femmes et
les hommes s’écoutent.
Marie-Christine Saragosse
Présidente directrice-générale de France Médias Monde